Köpeczi Béla: La France et la Hongrie au début du XVIIIe siecle. Étude d'histoire des relations diplomatiques et d'histoire des idées (Budapest, 1971)

BÉLA KÖPECZI LA FRANCE ET LA HONGRIE AU DEBUT DU XVIIIe SIECLE Etude d’histoire diplomatique et d’histoire des idées politiques «L’Etat autrichien, contemporain vers 1690 du XVIe siècle français, débouche sur une Hongrie con­temporaine du XIIe siècle occiden­tal, D’où révoltes et répressions. La difficile assimilation de la Hongrie libérée, entendez le dra­matique rattrapage, ne s’est pas faite sans heurts et la diversion hongroise est un facteur non négligeable qui a épargné à la France l’écrasement dans la guerre de succession d’Espagne. Dans la Hongrie karpathique, Slovaquie et Ruthénie, des troubles paysans, vraisemblablement de conjoncture, éclatent en 1703. Léopold, en face de lui, trouve la noblesse solidaire des jacques; la situation est celle de Philippe IV en Catalogne, non celle de Louis XIII en face aux Nu-pieds en 1639. Il faudra des années à Joseph Ier (1705—1711) pour réduire, en en détachant la paysannerie, la révolte des ma­gnats conduite par Rákóczi, chef d’une Transylvanie hongroise. C’est chose faite en 1711.» Telle est l’image que dessine P. Chaunu de la guerre d’indépendance hon­groise du début du XVIIIe siècle. Mais s’agissait-il vraiment d’un retard historique si considérable? Etait-ce vraiment de simple con­joncture que les troubles paysans ont éclaté? La Cour de Vienne a-t-elle réussi à «détacher» la

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